Article revu et corrigé par Lila

 

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Peu importe le rang social, qu’il s’agisse du roi ou de l'esclave (mais surtout le roi, hein parce que l'esclave, il est déjà au bord du suicide) l'homme qui aime profondément sa femme et qui se fait quitter par cette dernière, n'en mène généralement pas large. Il se sent même comme une "sombre merde"., surtout s’il n’a pas vu le coup venir.

 

 C'est la vie !

 

 Je m’étais demandé si j'aurai pu avoir la force d'écrire cet article. Les choses se bousculaient dans ma tête. Il fallait que j'en parle, il fallait que ça sorte. Si vous ne souhaitez pas lire les états d'âmes d'un trentenaire blessé et désabusé, je vous préviens et je vous conseille vivement de quitter cette page en cliquant ICI.

 

 

Donc comme je le disais, voila, je me suis fait larguer. La douleur est telle qu’on en perd la raison. Tout n'est alors, que violence et désolation. Ce qui est plus effroyable dans tout ça c'est de savoir qu'elle ne vous a pas simplement quitté, mais qu'elle est déjà amoureuse d'un autre. En gros elle vous a remplacé! Presqu'en claquant des doigts.

 

C'est la vie !!

 

J'ai ma part de responsabilité dans cet échec collectif ; Très bien. Elle ne m'aime plus, certes. Mais se faire remplacer en quelques semaines... Merde alors ! Oui ; J'ai l'impression d'être une vielle paire de chaussures dont on s'est lassé, et que l'on envoie moisir au fond du placard, sous prétexte que l'on vient d'acheter une nouvelle paire toute neuve (NB : cette allégorie des chaussures est un clin d'œil particulier a une commentatrice qui a sévit récemment sur la toile, oui c'est ça, une " private joke "). Donc depuis hier, en guise d'explication j'obtiens un dubitatif : - " Ce sont des choses qui arrivent " et surtout :

  

- " C'est la vie ! "

 

Alors, j'ai envie de dire : " Fuck la vie ", elle fais chier la vie, parce que ça fait mal de savoir que la femme que tu aimais (enfin que tu aimes - fuck la conjugaison aussi tiens !), elle t’oublie du jour au lendemain comme si toute cette histoire commune n'avait été qu'une simple amourette de collégien.

 

C'est la vie

 

La vague à l'âme et les yeux perdus dans le vide hier, sur la grève près du port, ("avec la mer du nord pour dernier terrain vague et des vagues de dunes pour arrêter les vagues") j’y réfléchissais. Je me revoyais, moi aussi tentant de remonter le moral de mes amis laissés par leurs conjoints. J’étais là près d'eux, je leur parlais, leur prodiguais des conseils de vieux sage, rempli de philosophie médiocre et je me souviens que mon argument principal était :

 

- " C'est la vie ! "

 

Et comme j'étais persuadé d'avoir raison, je ne comprenais pas pourquoi ils continuaient de pleurer (pour certains) et de faire la gueule (pour d'autres). Et aujourd'hui je comprends enfin. Tu auras beau dire que "c'est la vie", que "ce sont des choses qui arrivent", tout cela n'enlève pas la douleur que tu ressens à l’intérieur de toi même. Cette boule au fond du ventre, qui ne manque pas à chaque seconde de te faire suffoquer. Une douleur si intense que tu en arrives à souhaiter mourir, pour que ça s'arrête. Mais bon...

 

C'est la vie

 

Et en vérité, tu t'en fous de la vie, tout ce dont tu as besoin c'est d'entendre une voix familière, que tu connais, et peu importe qu'il te dise que "c'est la vie" qui a fait le coup ou bien la CIA, ou "ses salopards de Koalas". Tu décroches tout de même ton téléphone et tu appelles un ami (appelons le Jean-Pierre) ... et Jean-Pierre il te dit quoi ? Forcément ...

 

C'est la vie !

 

Mais voila juste parce que c'est lui qui te le dit, tu vas déjà un peu mieux. Bien sûr, j'ai encore mal. Mal d'avoir le sentiment d'avoir aussi peu compté, et de compter encore aussi peu. Mal d'avoir aimé si fort, mal d'y avoir cru, mal d'avoir la sensation de m'être fait avoir en beauté. Je lui en veux beaucoup, énormément. A elle.

 

C’est la vie !

 

Mais comme le disais très bien mon pote Alfred (de Musset)

 

"Poète, c'est assez. Auprès d'une infidèle,

Quand ton illusion n'aurait duré qu'un jour,

 N'outrage pas ce jour lorsque tu parles d'elle ;

 Si tu veux être aimé, respecte ton amour.

 Si l'effort est trop grand pour la faiblesse humaine

 De pardonner les maux qui nous viennent d'autrui,

 Épargne-toi du moins le tourment de la haine ;

 À défaut du pardon, laisse venir l'oubli."

 

Pour ma part, il n'y aura sans doute pas de pardon, pas tout de suite en tout cas. J'attends plutôt l'oubli. Malgré tout ce que j'aurai pu dire, je ne la déteste pas ... et ça pour ceux qui me connaissent, c'est le signe qu'elle a eu sur moi plus d'influence que je ne l'avais imaginé et ça, c'est sûr :

 

C'est la vie

 

 

*Célavien : adj. Relatif à une situation, une conséquence dont le constat suit une logique propre aux humains et qui souvent inspire l'expression : " C'est la vie ! "

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