Si un jour, votre voyage vous conduit à Saint-Gilles-les-Bains, allez faire un tour sur ses hauteurs, en empruntant le fameux "Chemin Téat". Pendant votre ascension, regardez sur votre gauche. Vous y verrez une vallée encaissée, entourée de collines sur les flancs desquelles sont cultivé tout un tas de choses. On dirait presque une ravine apprivoisée, peignée, ceinte de guirlandes vertes. Remontez le paysage du regard légèrement sur la droite et vous verrez une colline plus haute que les autres, là haut. Une colline maîtresse, presque dans le prolongement de la route.


Quand j'étais petit, j'admirais cette colline, il n'y a là-bas que des herbes hautes et folles qui s'agitent au vent, rien que la savane, passant de l'ocre au vert suivant les saisons.

 

Au sommet de cette colline autrefois, il y avait un arbre pas bien haut mais large et feuillu. Enfant, à chaque fois que je passais sur cette route près de "ma" colline. Je m'imaginais être là, assis au pied de cet arbre, pour lui tenir compagnie. il avait l'air si seul. Et embrassant l'horizon du regard avec cette idée (étrange) que comme ça, je serai le premier à voir quoi qu'il puisse surgir de cette ligne infini que formait le ciel et la mer.

 

Je voulais être au sommet de cette colline, loin de tout, et voir les lumières de la ville,et juste avant, ciel qui s'embrase quand le soleil se couche. J'imaginais alors la vue imprenable sur la côte, du Cap de Boucan Canot jusqu'à la pointe des Aigrettes.

J'imaginais le vent, la vie, le silence, la paix.

 

Aujourd'hui l'arbre à disparu, mais la colline demeure, fière et belle, et sauvage... et à chaque fois que je la vois, je rêve encore d'aller là-haut. De m'asseoir au sommet de mon Everest d'enfant et de contempler le monde.

 

Si un jour, votre voyage vous conduit à Saint-Gilles-les-Bains, allez faire un tour sur ses hauteurs...

Retour à l'accueil